Le journalisme est moins malade qu’on ne le pense, mais plus qu’on ne le dit
Attention : ce récit est une vision subjective du milieu journalistique. Elle n’engage et n’attaque personne, mais est (quand même) validée par de nombreux professionnels.
Envoyés très spéciaux avec Gérard Jugnot et Gérard Lanvin marque ma vie. A l’âge de 11 ans, je le vois au cinéma avec mes parents. Aujourd’hui, quinze ans plus tard, je continue d’en parler. Il est, pour moi, une juste comparaison de ce que l’on ressent quand on débute dans le métier de journaliste
Pour ceux qui ne l’ont pas vu : ce film raconte l’histoire de deux envoyés spéciaux partis couvrir un conflit armé. Mais ces derniers, ayant perdu leurs billets d’avion, deviennent obligés de falsifier leurs reportages et les réalisent depuis la région parisienne. Au début, on s’engage dans les salles obscures pour aller voir ce long-métrage comme on pousse la porte des rédactions : avec le sourire et beaucoup d’espoir sur ce que l’on espère vivre. Quelques temps après, on rigole des situations grotesques que l’on voit ou des choses que l’on entend, avec l’espoir que cela s’améliore. Au bout d’un moment, soit à la fin du film, soit lorsque l’on quitte le métier de journaliste, on en ressort consterné, voire trompé par ce que l’on vient de vivre. Le livre Hier journalistes propose d’ailleurs un aperçu idéal du métier de nos jours.