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Bullish, Bearish, Hawkish, Dovish : on vous explique tout !

Bullish, Bearish, Hawkish, Dovish

Crédits photo : Shutterstock

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Aujourd’hui je réponds à une question qui m’a été posée maintes fois : 

« Mais au fond, vous êtes bullish ou bearish ? »

Pour rappel, bullish signifie que l’on pense que le marché va monter, bearish signifie qu’on pense qu’il va baisser. 

Or, dans l’esprit de beaucoup ces deux postures sont incompatibles (c’est vrai dans une certaine mesure), et il fallait que je choisisse mon camp, pour que ma ligne éditoriale soit facilement identifiable… 

Aujourd’hui, je fais le point avec vous sur ce que j’imagine des années à venir – et donc, sur ma posture de bull ou de bear.

L’Histoire humaine est résolument bullish

Ma première réflexion, c’est qu’il faut être un bull sauf exception. 

Ce que je veux dire par là, c’est que l’Histoire humaine dans son ensemble est tendue vers le progrès et le développement.

Bien sûr qu’il y a des guerres et des périodes de décadence. Mais contrairement à la fourmilière, qui reste la même entre – 500 et 2022, les sociétés humaines n’ont pas cessé d’évoluer de siècle en siècle.

Démographie, progrès technologique, médecine de pointe, droits humains, mobilité… Nous n’avons pas arrêté d’innover, ce qui nous a permis (entre autres) de plus que doubler l’espérance de vie humaine.

Si ça n’est pas du développement, ça…

Ce qui m’amène à un point essentiel : la nature n’est pas un système fixe. On ne peut pas stagner, il faut sans cesse évoluer (parce que tout autour de nous évolue) ou disparaître. 

C’est aussi vrai entre espèces qu’au sein d’une même espèce. 

C’est d’ailleurs pour ça qu’il n’y a personne pour défendre une voie médiane entre croissance et décroissance : « l’inertie » économique, la stagnation pure, ça n’existe pas dans un monde où le temps passe, altère, érode, et où des volontés multiples s’exercent en permanence. 

Pourquoi je vous dis tout ça ? Simplement pour rappeler que l’Homme s’est arraché à son état de nature pour construire des empires et conquérir le monde

Maintes fois royaumes et civilisations sont tombés… Et à chaque fois, l’humanité s’est relevée, réinventée sous une nouvelle forme. 

La chute de l’Empire romain n’a pas signé la fin de l’humanité. La peste noire non plus, ni les guerres successives du XXème siècle. 

La simple connaissance de l’Histoire nous donne un aperçu de la grande tendance humaine vers le progrès… Et pourtant, à chaque époque, on compte notre lot de prophètes de l’apocalypse, persuadés que la fin des hommes aura lieu de notre vivant.

Si vous voulez mon avis, c’est profondément égocentrique : notre époque serait pire que la précédente, cristalliserait tous les dangers et serait le point d’orgue de l’humanité… Ça va bien 5 minutes ! 

Si l’Histoire nous enseigne quelque chose, c’est à la fois que l’humanité est capable de reproduire les mêmes erreurs, de tomber plusieurs fois dans le même piège (ce qui traduit l’existence d’une nature humaine immuable)… mais qu’elle est dans le même temps capable d’une résilience à toute épreuve, au-delà même de ce qu’elle imagine.

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Ours et taureau, aigle et colombe

Pour résumer ce premier point, je considère qu’il est impossible de n’être pas bullish pour le long terme

D’un sens, c’est un pari pascalien : si vous ne l’êtes pas c’est que vous voyez l’humanité arriver à son terme… et dans ce cas, à quoi sert-il d’être investir ? Il suffit d’un fusil et d’une gourde pour attendre le déluge. 

Voilà pourquoi je n’ai jamais cessé de parler d’innovation et de nouvelles technologies : quelles que soient nos difficultés conjoncturelles, nous sommes structurellement appelés à nous élever

C’est ce que j’appelle la croyance bullish.

Maintenant, il est vrai que j’ai parlé ces derniers temps d’or, d’uranium, de valeurs défensives… des investissements qui prospèrent traditionnellement quand l’humanité est en crise. 

À mon sens il n’y a rien d’incompatible entre la croyance bullish (pour le moyen-long terme) et la pensée bearish, qui consiste à voir ce que nous avons sous les yeux et comprendre que oui, l’économie parfois ressemble à un accordéon, et qu’aux phases d’expansion succèdent des phases de repli. 

Si vous voulez gagner de l’argent aujourd’hui, vous pouvez investir sur des valeurs technologiques qui ont bien baissé mais dont vous savez qu’elles façonneront l’avenir… mais vous pouvez aussi profiter d’une tendance qui va durer plusieurs mois ou années, comme la fièvre de l’uranium ou des métaux technologiques.

Ce sont des horizons temps différents et ça n’a rien d’incompatible.

Surtout, il faut comprendre qu’un marché sera « bullish » ou « bearish » en fonction de la politique monétaire.

On distingue deux types de politiques monétaires, « hawkish » (l’aigle) et « dovish » (la colombe). Oui, c’est une vraie ménagerie…

Une politique dovish, c’est une politique d’expansion (donc, propice au bull market). Son objectif est d’encourager la croissance économique en baissant les taux d’intérêt ou en pratiquant le Quantitative Easing – programmes d’achats d’actifs par les banques centrales. 

À l’inverse, une politique hawkish est une politique de contraction (donc propice au bear market). Elle est là pour endiguer l’inflation et purger le système des excès d’enthousiasme et de l’argent facile qui circule pendant les phases dovish. 

Typiquement, c’est ce que nous traversons en ce moment : pour endiguer l’inflation, nous prenons des mesures comme la hausse des taux d’intérêt ou le Quantitative Tightening. 

D’où mes récents focus sur les valeurs défensives : une politique monétaire hawkish n’accouchera pas d’un bull market, point barre. 

Mais ça ne m’empêche pas de suivre en parallèle les progrès de l’IA, de la blockchain ou du métaverse, car je sais que c’est notre destin au-delà de la crise… 

Désormais, vous comprenez ce que je veux dire par croyance bullish et pensée bearish : c’est avant tout une question de temporalité

Il faut comprendre la différence entre le structurel et le conjoncturel.

Et puis, il y a ces rares cas où l’ours et le taureau peuvent converger… 

Quand la technologie nous sauve du gouffre

Il y a un troisième cas de figure exceptionnel dont j’aimerais vous parler. 

C’est quand on peut être bullish sur une valeur de croissance en plein bear market… 

Précisément car l’innovation qu’elle porte apporte une solution aux raisons fondamentales qui ont amorcé ce bear market

C’est extrêmement rare, mais c’est aussi la promesse d’opportunités d’investissement hors-du-commun.

Et coup de bol… nous vivons cette situation avec la cryptomonnaie comme issue de secours face à l’effondrement du système monétaire. 

Qui est Marc Schneider ?

Marc Schneider est le fondateur d’Argo Éditions, une entreprise d’édition financière et de recherche en investissement. Sa newsletter gratuite réunit chaque semaine plus de 60 000 lecteurs. 

Ancien Risk Manager, Marc aide ses lecteurs à comprendre les rouages de l’investissement en bourse et en cryptomonnaies pour prendre en main leur avenir financier. 

Sa newsletter traite de sujets variés : nouvelles technologies, cryptomonnaies, psychologie de l’investissement ou encore géopolitique… avec un dénominateur commun : comprendre le monde qui nous entoure pour mieux gérer ses finances

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pascal
pascal
1 année il y a

Acheter des actions, c’est accepter de perdre cet argent. J’ai fait l’expérience des privatisations, une catastrophe. Depuis, c’est fini…Mon principe est simple : la confiance c’est comme une allumette, une fois utilisée, on ne peut plus s’en servir.

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