Prêt-à-porter : une crise sans précédent
Le secteur du prêt-à-porter traverse une crise dont il va avoir bien du mal à s’extirper.
En septembre 2022, l’enseigne Camaïeu annonçait sa liquidation judiciaire, laissant sur le carreau plusieurs milliers de salariés.
Depuis, c’est une véritable hécatombe qui se produit sous nos yeux…
… jusqu’à la mort inéluctable de toutes ces enseignes ?
Un rôle majeur du e-commerce
Le e-commerce a-t-il tué les magasins de prêt-à-porter ?
S’il est difficile de lui attribuer toutes les responsabilités, il l’est tout autant de ne pas voir son impact.
Un article du Figaro du 12 avril 2023 explique, en effet, que le Covid-19 a donné l’habitude aux consommateurs de recevoir leurs vêtements directement à domicile…
… contrairement aux enseignes qui ont été contraintes de fermer.
Si la levée des restrictions offrait des perspectives plus réjouissantes, ce ne fut finalement pas le cas.
Ajoutez à cela la tendance des vêtements de seconde main et de la vente de vêtements d’occasion et vous obtenez un cocktail fatal.
Au-delà de Camaïeu, nombreuses sont les marques de prêt-à-porter à connaître des difficultés profondes.
C’est notamment le cas de Kaporal, Kookaï ou encore Go Sport, placées en redressement judiciaire.
Du côté de San Marina, c’est une liquidation totale qu’a connue la marque.
Des suppressions de magasins généralisées
Pour les plus solides, la situation n’est pas pour autant plus joyeuse.
L’enseigne Pimkie a annoncé le 13 avril 2023 la suppression de 64 magasins à travers la France.
En tout, ce sont 257 postes qui seront également supprimés.
Si, depuis plus de quinze ans, les résultats étaient en baisse permanente pour le prêt-à-porter…
… la situation actuelle est particulièrement préoccupante pour ces enseignes.
Un sujet à creuser! S’agit-il réellement d’un déport de la clientèle vers d’autres magasins (en ligne ou de seconde main), ou bien une conséquence de l’inflation qui conduit la clientèle à supprimer ses dépenses dans l’ordre de nécessité.
On peut avoir un sondage pour savoir si depuis l’avant crise-coco-vide (on évite les bots, en jeu de mot) le lecteur de juste-milieu aura réduit ses achats de vêtements ?