Un nouveau scandale éclabousse la haute administration française.
Le 29 octobre 2025, le Haut-Commissariat à la stratégie et au plan (HCSP) dirigé par Clément Beaune a remis à l’Assemblée nationale un rapport de 500 pages sur la santé environnementale.
Mais selon les révélations du Monde publiées dans un article du 30 octobre 2025, plusieurs passages auraient été modifiés, censurés ou édulcorés, notamment ceux consacrés aux pesticides.
On fait le point sur ce scandale qui devrait faire parler dans les semaines à venir !
Pressions politiques et rapport maquillé
Sous l’autorité de Clément Beaune, nommé haut-commissaire en mai dernier pour succéder à François Bayrou, les cinq rédactrices du rapport auraient subi pressions, menaces et demandes de reformulation.
Le cabinet de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, aurait exigé la suppression de certains encadrés et l’ajout de passages plus “optimistes” sur la politique agricole commune (PAC).
Entre autres exemples, une version finale évoquant 2 milliards d’euros alloués à la réduction des pesticides a ainsi remplacé l’estimation initiale de 700 millions — un chiffre jugé “dénué de tout fondement” par le conseil scientifique du HCSP.
Autre manipulation révélée : un paragraphe sur les risques de leucémie chez les enfants vivant près de vignes a été affaibli, et une étude sur les bénéfices de l’alimentation biologique a été contrebalancée par un communiqué controversé de l’Institut national du cancer, qualifiant ce lien “d’infox”.
Une science sous tutelle
Le rapport recommande pourtant une refonte de la gouvernance environnementale et une stricte application du principe du pollueur-payeur.
Mais les ajouts de dernière minute et les interventions politiques laissent penser que la science indépendante reste, elle aussi, sous contrôle.
Un constat inquiétant, alors que la loi Duplomb et la pétition contre les pesticides ont déjà mobilisé plus de deux millions de citoyens.



