Famine à Gaza : la nouvelle alerte de l’ONU

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Depuis plusieurs mois, les organisations internationales alertent sur le risque de famine qui pèse sur la bande de Gaza.
En octobre 2023, l’organisation Oxfam dénonçait déjà le blocus alimentaire et le fait que “la famine est utilisée comme arme de guerre contre la population civile”.
Depuis, quelques actions ont été menées, à l’instar de l’opération Madleen avec Rima Hassan et Greta Thunberg.
Plus récemment, en juillet 2023, une centaine d’ONG, dont Amnesty International, Médecins sans frontières et Médecins du monde, avait également alerté.
Pour autant, rien n’a vraiment été fait par les dirigeants internationaux.
Les choses vont-elles changer ?
La question se pose depuis que, le 22 août 2025, l’Organisation des Nations unies (ONU) a officiellement déclaré l’état de famine touchant plus de 500 000 personnes à Gaza.
Une famine qu’Israël nie en bloc…
… menaçant dans le même temps que la ville connaisse le même sort que “Rafah ou Beit Hanoun” !
Une mobilisation internationale ?
Pour que l’ONU déclare l’état de famine, trois critères doivent être réunis.
C’est ce qu’expliquait la rédaction de Ouest-France dans un article du 25 août 2025.
- 20 % de la population globale de la zone doit être “confrontée à des niveaux extrêmes de faim”
- 30 % des enfants “doivent être amaigris ou trop maigres pour leur taille”
- Le taux de mortalité doit être doublé par rapport à la moyenne habituelle de deux décès pour 100 000 habitants adultes ou quatre décès pour 100 000 enfants
Malheureusement, d’après le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), organisme de l’ONU, les trois critères sont rassemblés à Gaza.
De quoi pousser l’organisation à décréter l’état de famine dans la région.
Et du côté de l’ONU, l’heure est à la dénonciation de l’attitude du gouvernement israélien.
D’après le responsable de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies Tom Fletcher, cité par Mediapart dans un article du 22 août 2025, la famine “aurait pu être évitée sans l’obstruction systématique d’Israël”.
Un avis partagé par bon nombre de membres de l’ONU qui appellent à la fin de la guerre.
Mais pendant ce temps, Israël dément et continue de menacer Gaza !
Un cessez-le-feu ou la destruction ?
Suite à la publication des conclusions de l’ONU, le gouvernement israélien a nié en bloc.
D’après lui, “il n’y a pas de famine à Gaza” et tout ce qui est affirmé dans le rapport de l’IPC repose “sur les mensonges du Hamas”.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, est même allé plus loin sur X.
Il a affirmé : “Bientôt, les portes de l’enfer s’ouvriront sur les meurtriers et les violeurs du Hamas à Gaza, jusqu’à ce qu’ils acceptent les conditions posées par Israël pour mettre fin à la guerre”.
Et il a conclu en menaçant le Hamas, expliquant que “s’ils n’acceptent pas, Gaza, la capitale du Hamas, deviendra Rafah ou Beit Hanoun”.
Les deux villes ont été “largement rasées par Israël”, comme le rappelait l’article de Mediapart cité plus haut.
De quoi pousser la communauté internationale à se mobiliser rapidement ?