AdoptRisk : des révélations sur les adoptions illégales en France ?

Crédits photo : Shutterstock
Faux orphelins, documents falsifiés ou dissimulés, bébés volés à leurs parents…
L’omerta va-t-elle être levée autour des pratiques illicites d’adoption internationale, notamment en France ?
C’est l’objectif d’onze chercheurs qui ont l’intention de poursuivre les travaux débutés en 2023 par Yves Denéchère et Fabio Macedo.
Ces premiers travaux avaient mis en avant une face sombre de l’adoption internationale.
Et c’est pour tenter d’aller plus loin encore que ces onze chercheurs (historiens, sociologues, spécialistes des archives, etc.) ont lancé le projet AdoptRisk…
… qui vient d’obtenir une belle subvention de l’Agence nationale de recherche pour mener à bien son projet.
320 000 € : un projet jusqu’en 2029
Le flou règne autour des pratiques illicites d’adoption.
Il est difficile de connaître le nombre de familles concernées par ce fléau.
Et peu de personnes connaissent les pratiques mises en place, notamment en France, pour permettre l’arrivée d’enfants volés dans le pays.
C’est sur ces deux grands sujets qu’AdoptRisk va se pencher.
À ce jour, comme l’ont expliqué les chercheurs de ce projet, “aucune étude historique dédiée n’a été menée”.
Avant de lancer officiellement AdoptRisk, ils ont tenté de recueillir un maximum de témoignages.
C’est ainsi qu’ils ont pu découvrir des expériences “de Belges nés sous X de l’autre côté de la frontière – la France étant l’un des rares pays à autoriser l’accouchement sous X”.
Concrètement, des parents mettaient un enfant au monde en France.
Et cet enfant leur était ensuite enlevé pour être confié “à des parents belges en mal d’enfant”.
Le réseau franco-belge n’est pas le seul concerné par le projet AdoptRisk.
Dans un article du 21 août 2025, la rédaction de Libération parle du cas de Rozenn Monereau, née en 1960 et “reconnue par la justice comme une “enfant volée””…
… mais également de “falsification du certificat de naissance avec la complicité du médecin qui indique l’enfant sorti du ventre d’une autre femme que celle ayant accouché”.
Les membres du projet AdoptRisk ont l’intention de mettre en lumière l’ampleur du phénomène à travers le monde et les méthodes utilisées entre 1923 et 2005.
Et l’Agence nationale de recherche leur a accordé une subvention de 320 000 € pour mener des recherches jusqu’en 2029.
L’ombre d’un nouveau scandale ?