Eric Ciotti et le fichage sensible : perquisitions à Nice et enquête préliminaire

Crédits photo : Shutterstock
Des tableaux Excel aux accents de bottin mondain, avec un zeste de fichage illégal ?
À Nice, les méthodes d’Eric Ciotti intriguent la justice… et inquiètent la CNIL.
Le patron de l’UDR, grand amateur d’informations sensibles, aurait franchi un pas de trop.
A l’origine de ces révélations, Libération parle dans son édition du 12 août 2025 de près de 800 profils !
Ils seraient caractérisés par métier, influence, voire appartenance religieuse ou ethnique, situation de handicap et situation financière ou patrimoniale…
Un lanceur d’alerte a signalé ces pratiques au procureur de Nice pour « fichage illégal d’administrés par un élu ».
Ce qui a entraîné plainte à la CNIL et ouverture d’une enquête préliminaire.
Perquisitions et carnets d’adresses bien garnis
Le 12 août au matin, le Service interdépartemental de la police judiciaire a perquisitionné le conseil départemental de Nice, dont Ciotti fut président et où il conserve un rôle clé.
Objectif : saisir des données informatiques liées à ce réseau d’influence, décrit comme un « cercle limité de personnes » de collaborateurs et chefs de cabinet.
Les fichiers recensent présidents d’associations, avocats, médecins, curés, golfeurs…
…jusqu’aux mystérieux « pans-bagnats » et « fleur de courgette » !
Des annotations qui serviraient, selon un proche, à « adapter le discours et éviter les impairs ».
Et, parmi ces lignes, un terme apparait presque comme un tic : « Estrosi ? ».
Entre stratégie électorale et fichage illégal, la frontière semble aussi fine qu’une tranche d’aubergine dans une ratatouille niçoise !