Toulouse : l’archevêque invité à revoir une nomination qui divise l’Église

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La nomination d’un prêtre condamné pour viol sur mineur en 2006 à un poste clé du diocèse de Toulouse secoue l’Église locale et interpelle jusqu’à la Conférence des évêques.
Le 2 juin 2025, Mgr Guy de Kerimel nomme chancelier du diocèse de Toulouse le père Dominique Spina, condamné en 2006 pour viol sur mineur.
Un mois plus tard, l’archevêque justifie ce choix…
…au nom de la « miséricorde » !
Tollé immédiat : prêtres, laïcs engagés et fidèles dénoncent un affront aux victimes et une rupture de confiance.
Dans un communiqué publié dimanche 10 août 2025, la présidence de la Conférence des évêques de France annonce l’avoir invité à « reconsidérer la décision qu’il avait prise quant à la nomination du chancelier de son diocèse ».
Comme le rapporte La Croix dans son édition du 11 août 2025, cette intervention tardive a surpris certains prêtres, qui estiment que sans la pression médiatique, rien n’aurait bougé.
Entre « acte fort » et crise de gouvernance
Interdiction de la soutane aux séminaristes, remaniement controversé de la cellule d’écoute des victimes, décisions liturgiques symboliques mais clivantes.
Plusieurs membres du clergé pointent un style de gouvernance jugé « autoritaire » et « isolé », accumulant maladresses et tensions.
Certains y voient une obstination face à la contradiction, d’autres un courage théologique sur la question du pardon et de la réinsertion.
Dans un diocèse habituellement clivé, le front critique semble s’élargir…
…au point que quelques voix évoquent désormais une possible demande de démission !
Entre l’« acte fort » salué par quelques-uns et la « brutalité » dénoncée par beaucoup, la ligne de Mgr de Kerimel ressemble à une corde raide.
Quant à savoir si la miséricorde se décrète… ou se mérite, la réponse, elle, ne viendra probablement pas d’un communiqué.