Ruptures conventionnelles : les mensonges de Bayrou

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François Bayrou cherche tous les moyens possibles pour faire des économies.
Parmi les pistes de réflexion : une nouvelle réforme de l’assurance chômage.
C’est la cinquième fois qu’un gouvernement d’Emmanuel Macron s’attaque à ce chantier.
Cette fois-ci, François Bayrou veut notamment s’en prendre aux ruptures conventionnelles.
Et il n’hésiterait pas à s’arranger avec la réalité pour justifier ce besoin de réforme !
Des licenciements et des démissions plus importantes
La rupture conventionnelle permet aux salariés et aux employeurs de mettre fin à un contrat de travail en évitant d’avoir recours à une démission ou à un licenciement.
Ainsi, le salarié peut notamment bénéficier de l’assurance-chômage.
Et c’est ce qui pose problème au gouvernement.
C’est pour cette raison que François Bayrou souhaite “durcir les règles entourant ce mode de départ d’une entreprise”, comme l’a expliqué un article de Mediapart du 10 août 2025.
L’une des pistes envisagées serait “l’allongement du délai avant de toucher le chômage après le départ de l’entreprise”.
Il faut dire que le nombre de ruptures conventionnelles a fortement augmenté depuis sa mise en place en 2008.
En 2024, 500 000 ruptures conventionnelles ont été signées.
De quoi penser que leur nombre a explosé en comparaison des démissions et des licenciements.
Mais en réalité, il n’en est rien !
Interrogé par Mediapart, l’avocate en droit du travail Michèle Bauer a précisé que “si les ruptures conventionnelles sont importantes et augmentent chaque année, les démissions et les licenciements sont toujours plus nombreux”.
Concrètement, au premier trimestre 2025, on compterait 445 800 démissions, 239 700 licenciements…
… et “seulement” 128 000 ruptures conventionnelles.
De quoi penser qu’il s’agit d’une fausse réforme de François Bayrou ?