La France gèle l’accueil des Gazaouis après un scandale universitaire

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L’affaire d’une étudiante accusée de propos antisémites sur les réseaux sociaux pousse la France à geler l’accueil des Gazaouis.
Une réaction éclair… mais pas sans arrière-pensées.
Dans son édition du 1er août 2025, Libération rapporte que le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé la suspension immédiate de l’accueil des ressortissants gazaouis, dans l’attente des résultats d’une enquête ouverte par le parquet de Lille.
En cause : Nour Atallah, étudiante gazaouie de 25 ans, sélectionnée sur proposition du consulat de France à Jérusalem et soupçonnée d’avoir partagé des contenus appelant à tuer des Juifs comme expliqué par le JDD du 30 juillet dernier.
Sciences Po Lille a annulé son inscription, et le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste a dénoncé une « faille » dans le processus de sélection.
Le ton est donné : fermeté absolue, même si le Quai d’Orsay ne communique ni chiffres, ni détails.
La réponse d’État, ou la politique de l’exemple
Réactions en cascade, vocabulaire martial, revérification générale des dossiers déjà traités : face à l’indignation publique, l’exécutif choisit la démonstration.
François-Noël Buffet évoque l’expulsion « bien évidemment envisageable », tandis que Barrot tranche net : « Elle doit quitter le territoire national ».
Selon un communiqué du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères en date du 3 août 2025, la jeune femme concernée aurait quitté le France pour poursuivre ses études au Qatar.
Il aura suffi d’un profil mal filtré pour que toute la politique d’accueil française bascule dans le gel diplomatique.
Le problème ? Il semble qu’on découvre à rebours que l’humanitaire est aussi un exercice politique.