La gastronomie française en péril : 66 chefs réclament une exception culturelle

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Des figures de proue de la haute cuisine tirent la sonnette d’alarme !
Si l’État ne protège pas leur métier comme un art à part entière, la gastronomie française risque de finir à la carte des souvenirs.
Ils sont 66, étoilés, reconnus, souvent mythiques, et pourtant inquiets.
Dans une tribune publiée le 24 juillet dans Les Échos, relayée aujourd’hui par Sud Ouest, les plus grands noms de la cuisine française – de Ducasse à Darroze en passant par Thierry Marx – alertent.
La gastronomie française est menacée de marginalisation.
Alors que les charges explosent, que les pourboires sont mal traités fiscalement, et que l’artisanat recule face à l’industrie, les chefs demandent que la gastronomie bénéficie, comme le cinéma ou la musique, d’un véritable statut d’exception culturelle.
Cuisine d’auteur ou restauration industrielle ?
Sous ses dehors raffinés, la haute cuisine est un métier de sueur et de passion, mais aux marges faibles et au personnel rare.
Aujourd’hui, c’est « l’industrie qui prend le pas sur l’artisanat », résume le chef triplement étoilé Christopher Coutanceau.
L’appel ne vise pas la nostalgie des nappes blanches, mais la sauvegarde d’un savoir-faire.
Tous ces représentants de la gastronomie française réclament un soutien renforcé au fait maison, une éducation alimentaire dès l’école, et même une obligation de diplôme pour ouvrir un restaurant.
En somme, un peu plus de respect pour un métier qui nourrit bien plus que nos estomacs.
« Si nous ne la protégeons pas, elle se taira dans le silence des tables qui ferment », prévient la cheffe Fanny Rey.
L’image est forte, et résume parfaitement la situation.
Reste à savoir si les pouvoirs publics auront à cœur de la défendre…