Décret sur les ordonnances : la fin du secret médical ?
C’est une habitude lorsqu’un patient sort de chez le médecin…
Il se rend à la pharmacie pour prendre les médicaments prescrits.
Autre impératif devenu une habitude : la maladie du patient n’est jamais révélée au pharmacien, permettant de garder le secret médical.
Mais ça, c’était avant…
Les choses sont en train d’évoluer !
Le 30 octobre 2024, un décret est sorti…
… imposant aux médecins d’indiquer la pathologie dont souffrent les patients.
Le corps médical vent debout
Et si on remontait un peu le temps ?
Il y a un an, en octobre 2023, l’Assemblée nationale débat sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Ce projet de loi s’inscrit dans le cadre de la loi de finances pour l’année 2024.
Et il est adopté de force par Élisabeth Borne…
… qui recourt à l’incontournable article 49-3 de la Constitution pour le faire passer !
Depuis, un an s’est écoulé.
Et le décret 2024-968 a été publié au Journal officiel le 30 octobre 2024.
Son but est important : “renforcer la pertinence des prescriptions médicales”.
Mais il y a un problème de taille…
Un article de La Dépêche du 5 novembre 2024 explique que “la prise en charge par l’Assurance maladie de certains médicaments sera désormais conditionnée au renseignement par le prescripteur – c’est-à-dire le médecin – d’éléments tels que la pathologie dont souffre le patient”.
De quoi pousser un praticien à dire sur les réseaux sociaux que “c’est la fin du secret médical, puisqu’il faudra noter l’indication de la pathologie pour chaque médicament”.
Même Jérôme Marty a fait part de son mécontentement !
Sur X, il a relayé le communiqué du syndicat des médecins, l’UMFMLS…
… et incité à la désobéissance face à ce décret !
On aura tout vu !