Cahiers de doléances des Gilets jaunes : Barnier relance l’escroquerie
En novembre 2018, tous les regards étaient tournés vers les Gilets jaunes.
Le mouvement social populaire et spontané a rassemblé plusieurs centaines de milliers de Français mécontents, chaque samedi, pendant plusieurs mois.
Face à tous ces “Actes” qui avaient secoué la vie politique, Emmanuel Macron avait cru trouver une solution.
Les cahiers de doléances.
Ceux-ci avaient pour objectif de recueillir les messages des citoyens pour en tirer des conséquences politiques.
Enfin ça, c’était sur le papier…
Un outil archivé et disparu !
Rédigés sur les rond-points et dans certaines mairies, les cahiers de doléances ont permis de réunir les demandes de près de 2 millions de Français.
Mais, sans grande surprise…
…rien ne s’est passé depuis !
Un article de Sud-Ouest du 23 octobre 2024 rappelle : “Il est écrit sur le site du grand débat que tous les cahiers seront mis en ligne, mais s’y trouve pourtant la seule synthèse rédigée par le préfet référent”.
Face à cet immobilisme, plusieurs collectifs ont au moins tenté de retrouver ces cahiers de doléances.
Le 12 janvier 2024, plusieurs députés ont même fait une proposition de résolution.
Cette proposition explique que “bien que près de 80 % de ces cahiers aient été numérisés, les doléances demeurent inaccessibles”.
Rien n’y a fait.
De quoi penser que les cahiers de doléances sont définitivement morts et enterrés ?
Bien au contraire…
… Michel Barnier a relancé cette piste !
Une inspiration… pour pas grand-chose ?
“Je n’ai pas le temps de faire de grandes lois”.
Ce sont les mots utilisés par Michel Barnier et repris par un article du Parisien du 27 octobre 2024.
Face à ce constat, il a décidé de replonger dans les cahiers de doléances des Gilets jaunes.
Le sujet a été évoqué avec le président du Conseil économique, social et environnemental.
À terme, “émergeront des idées, veut-il croire, qu’il entend “soumettre au débat” auprès des Français”.
Bonne nouvelle : les cahiers existent donc toujours !
Mauvaise nouvelle : on peut aisément craindre que cela finisse (encore une fois) en eau de boudin.
De quoi pousser un grand “ouf” de soulagement…
… ou presque !
Michel Barnier entend mettre en place ces mesures sur les 5 prochaines années, soit jusqu’en 2029.
Autant dire que ce n’est pas demain qu’on verra l’ombre d’une proposition !