Dette et dissolution : la volonté cachée de Macron
Et si Emmanuel Macron avait fait un savant calcul politique en adoptant la dissolution de l’Assemblée nationale ?
La question est revenue à plusieurs reprises pour tenter de comprendre ce qui a poussé le président français à faire ce choix.
Tentative de récolter les voix d’opposition au Rassemblement national ?
Volonté de permettre au RN d’obtenir une majorité, lui permettant d’accéder au pouvoir pour ensuite montrer l’incapacité du parti une fois au pouvoir ?
Il semble bien qu’une autre raison se cache derrière cette manœuvre…
… et elle est économique !
Le vainqueur des Législatives, perdant à tous les coups ?
L’économie française est en pleine dégringolade.
La note de la France dans les agences de notation américaines a baissé.
La Commission européenne a décidé de sanctionner l’Hexagone à cause de son déficit excessif.
La France emprunte donc désormais sur les marchés à un taux de 3,20 %.
À titre de comparaison, l’Allemagne voit son taux d’emprunt à 2,63 %…
… et même le Portugal emprunte à des taux moins importants !
De son côté, un article du Journal Du Dimanche du 16 juin 2024 enfonce le clou en révélant l’ampleur des dégâts.
Suite aux élections européennes, “le CAC 40 a perdu 273 points en une semaine, soit un recul de – 3,50 %”.
Pire : la situation de l’économie française pourrait encore s’aggraver selon les résultats des élections législatives.
Le JDD explique : “Le déficit de l’État est gigantesque : presque 92 milliards d’euros fin avril et un atterrissage prévu à plus de 130 milliards fin 2024”.
Imaginons que le Rassemblement national ou le Front populaire arrive en tête des Législatives…
L’heureux gagnant héritera donc de 3 100 milliards d’euros de dette.
Une belle façon pour Emmanuel Macron de donner la patate chaude à un de ses adversaires politiques.
Et pour lui, ce sera “Pile, je perds. Face, tu gagnes”.