7 octobre : et si Benjamin Netanyahou cherchait à gagner du temps ?
Plus d’un an après l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas, aucune commission d’enquête indépendante n’a encore été formée en Israël.
Un retard qui interroge, alors que les critiques pleuvent sur le Premier ministre et son entourage, notamment au sujet des défaillances majeures de sécurité qui ont conduit à la pire tragédie du pays depuis sa création.
Selon le média israélien Haaretz dans un article du 19 novembre 2025, la Cour suprême israélienne a sommé le gouvernement de justifier ce blocage, demandant à Netanyahou d’expliquer “pourquoi une commission d’État n’a pas encore été mise en place”. Mais la réponse du chef du Likoud semble limpide : il préfère imposer une “commission gouvernementale”, contrôlée par son propre cabinet.
Un choix lourd de conséquences
Comme le note La Croix dans un article du 17 novembre 2025, cette structure “nommée par le gouvernement” pourrait éviter toute mise en cause directe de Netanyahou, dont les décisions sécuritaires et politiques avant le 7 octobre sont au cœur des polémiques.
Le Premier ministre tenterait même de faire porter la responsabilité de l’échec à l’armée et aux services de renseignement, épargnant ainsi sa propre ligne politique.
Dans une tribune reprise par Courrier International le 18 novembre 2025, plusieurs éditorialistes israéliens dénoncent une manœuvre politique classique de Netanyahou, visant à retarder l’inévitable : une enquête d’État indépendante qui mettrait à nu les dysfonctionnements du pouvoir, de Tsahal au cabinet du Premier ministre.
Car au fond, la question dépasse la politique :
le 7 octobre n’est pas seulement une tragédie nationale, mais aussi un test démocratique.
Et pour l’instant, Israël semble avoir choisi l’opacité…



