49-3 : la manipulation du gouvernement pour imposer la réforme des retraites
C’est LE débat du moment !
Le 10 janvier 2023, le gouvernement présente ses propositions de réforme sur la question des retraites.
Départ à 65 ou 64 ans, évolution du nombre de mois de cotisation, etc.
De toute évidence, ce sujet houleux entraîne un risque de mobilisation populaire très élevé, bien plus que ces derniers mois.
À l’Assemblée, les partis d’opposition sortent les muscles pour tenter de donner de la crédibilité à cette parodie de débat démocratique.
Pourquoi parler de « parodie » ?
Vous allez comprendre…
Un tour de passe-passe simple comme bonjour
Le 49-3 est à la mode du côté du gouvernement, tout le monde le sait.
Elisabeth Borne, Première ministre, en a fait une spécialité avec pas moins de 10 recours en l’espace de 55 jours.
Certains arguent que, cette fois avec la réforme des retraites, il lui sera impossible de passer en force.
Que nenni !
En effet, d’abord il faut savoir que l’utilisation du 49-3 est (quand même un peu) encadrée : un par session parlementaire, hors projets de loi de finances ou de financement de la Sécurité sociale.
C’est pour cette raison qu’Elisabeth Borne a pu faire péter les compteurs ces dernières semaines.
Mais là, avec la réforme des retraites, c’est une nouvelle session parlementaire qui s’ouvre.
Pas grave : comme on l’apprend dans Valeurs Actuelles du 5 janvier 2023, le gouvernement va pouvoir passer en force.
Eh oui : « l’exécutif pourrait être tenté par un tour de passe-passe législatif : intégrer les mesures essentielles dans un projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSSR) présenté début février devant le Parlement« .
De fait, cette réforme des retraites échapperait à la limitation évoquée plus haut.
Vous avez dit « parodie de débat démocratique » ?
PS : rejoignez la mobilisation populaire et signez cette pétition CONTRE la réforme des retraites !