10 septembre – Bloquons tout : la mystérieuse consigne de Bruno Retailleau !

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Retailleau verrouille la rue… et la presse avec ?
À quelques jours des mobilisations prévues pour le 10 septembre, le ministère de l’Intérieur a publié son “Schéma national des violences urbaines”.
Aux manettes, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui semble préférer les cortèges sans témoins gênants.
Parmi les dispositions, une clause stipule que « la prise en compte du statut des journalistes […] ne trouve pas à s’appliquer dans un contexte de violences urbaines » rapportait La Dépêche du 05 septembre 2025.
Officiellement, il s’agit de préserver l’ordre public.
Officieusement, cela ressemble surtout à une méthode radicale pour réduire le champ de vision de l’opinion !
Le tour de passe-passe est implacable : si les reporters ne filment pas…
…les bavures n’existent pas.
Un recours devant le Conseil d’État
Face à cette décision, le Syndicat national des journalistes (SNJ) a annoncé avoir mandaté un cabinet d’avocats pour déposer un recours en urgence devant le Conseil d’État.
Soraya Morvan-Smith, secrétaire générale adjointe du SNJ-CGT, a souligné que cette exclusion crée une « zone d’ombre » dangereuse.
“Un journaliste est-il interdit d’avoir accès à certaines zones en France ? Certaines zones qui sont sur la voie publique, quand même. Pour nous c’est une grave atteinte à la liberté d’informer” a-t-elle déclaré.
En plus de mettre en péril l’accès des journalistes à certaines zones publiques, cela pourrait les exposer à des risques accrus de violence.
En excluant les journalistes, le gouvernement prend le risque de créer un précédent inquiétant pour la liberté de la presse et le droit à l’information.
Le recours devant le Conseil d’État sera donc plus qu’une formalité : un test de la transparence de la République…
…ou de sa capacité à faire disparaître les témoins gênants.